L'Orgue de la Madeleine:
HISTORIQUE DES ORGUES DE LA MADELEINE
Construit en 1743 par le frère Isnard, pendant la période dite classique, l'orgue de la Madeleine d'Aix en Provence
est un chef d'½uvre de la facture d'orgue. Il est particulièrement bien conservé puisque 53,17% des jeux d'origine y
subsistent. Le buffet surmonté des armes de Pie VI, d'une très grande beauté, est resté intact dans sa totalité.
Ces grandes orgues ont été classées monument historique en 1984 pour le buffet dans son intégralité et partiellement
pour la partie instrumentale d'Isnard et de Moitessier. Il subsiste à ce jour plus de 80% de la partie sonore de ces
deux facteurs d'orgues.
La partie sonore à subit de nombreux changements par la suite : Mader (1884), Merklin (1924), Sals (1968).
Ce dernier, facteur à Malaucène, a restauré l'orgue dans un esprit classique pour les 2 premiers claviers.
L'orgue à été construit sur une tribune, au fond de la nef. Les proportions ont été remarquablement pensées
en rapport avec l'édifice, dans un équilibre qui s'harmonise parfaitement à une acoustique très satisfaisante.
De prestigieux organistes en concert (M. Chapuis, O. Pierre, J.J. Grunenwald..) nous ont confirmé le caractère lumineux
de cette orgue.
DESCRIPTION ET COMPOSITION :
Le grand buffet d'Isnard se subdivise en un grand corps composé de quatre plates-faces et cinq tourelles et un positif
de dos composé de deux plates faces et trois tourelles. De très belles sculptures représentent des musiciens et des
attributs de musique. Ce buffet ressemble à celui du couvent royal de Saint-maximin et de Saint Cannat les
prêcheurs à Marseille.
L'orgue est à traction mécanique. Il à 3 claviers manuels et un pédalier.
Il à 43 jeux et il est doté d'un rossignol.
Nous ne possédons que très peu de documents sur cet orgue en dehors de quelques descriptions en 1823.
Mais nous pouvons imaginer qu'il s'apparentait à celui des prêcheurs de Marseille construit en 1747 et
qui comportait quatre claviers manuels et un pédalier. L'inventaire de la tuyauterie nous montre la présence des
jeux anciens. Cette présence majoritaire des jeux Isnard et Moitessier nous fait souhaiter un orgue d'esthétique
« classique » plutôt que « transition ».
Vous pouvez consulter en ligne la
fiche détaillée de l'orgue de la Madeleine.
|
La Cathédrale Saint Sauveur:
Le grand orgue actuel remonte à 1746 pour son buffet polychrome et à 1855
pour la partie instrumentale, oeuvre de DUCROQUET, modifié sur le plan mécanique principalement par
A.CAVAILLE-CALL en 1867, sur le plan de la composition en 1917 par J.MERKLIN puis en 1983 par J.DUNAND.
Le buffet avait abrité une partie instrumentale de J.E.ISNARD.
En 2001, la commission supérieure des monuments historiques décide une restauration en profondeur pour redonner
à cet orgue toute sa puissance et son efficacité. La restauration à été confiée à la
"Manufacture Languedocienne des grandes Orgues" (C.SARELOT) |
Eglise du Saint-Esprit:
Buffet classé monument historique (1669) sur les plans du sculpteur J.C.RAMBOT,
réalisé par le menuisier aixois A.DUMAS. Partie instrumentale classée monument historique de C.ROYER (1676).
A.P.MOITESSIER réutilise une grande partie de la tuyauterie pour une reconstruction (1850). Ajouts pneumatiques
de MERKLIN (1920), tandis que A.DUNAND (1697) lui rend son esthétique d'origine.
G.GUILLEMIN (1989) effectue une restauration complète. |
Eglise Réformée Evangelique:
Buffet classé monument historique probablement d'époque Louis XIV.
Partie instrumentale classée monument historique d'origine inconnue. Installation dans le temple par F.MADER (1892),
relevagé par NEGREL (1958), restitution par P.QUOIRIN (1985). |
Eglise Saint-Jean-de-Malte:
Orgue construit par la manufacture A. Kern & fils (Cronenbourg) et inauguré le 25 juin 2006.
On ne prête pas souvent attention au fait que la succession des orgues dans une église est révélatrice de l’histoire d’un monument et de la communauté chrétienne qui y célèbre. La chapelle comtale qui contient les tombeaux du dernier
comte de Provence et qui fut bâtie par sa plus jeune fille, Béatrix, fut très vite un lieu de célébration liturgique important de la ville et l’on suppose qu’elle eut un orgue gothique. Mais au XVIIe siècle, dans le cadre des grands
travaux entrepris par Viany, la construction d’un nouvel orgue dont il nous reste un dessin schématique (illustration 1) fut confiée à un facteur marseillais Charles Rouyère, originaire de Namur. L’architecture du buffet était confiée
à l’ébéniste Adolphe Dumas et l’ensemble était surmonté d’une statue en pied de saint Jean-Baptiste. Puis, après la tourmente révolutionnaire qui saccagea pratiquement tout le mobilier de l’église en faisant de celle-ci un grenier à foin,
on demanda au facteur Daublaine de construire un nouvel instrument...
Lire le document PDF complet
|
|